BIJOU : La truffe de Bourgogne, un produit de qualIté à forte valeur aJOUtée
Du plant truffier à l’assiette : itinéraires techniques innovants, conception d’outils d’analyse de la qualité du produit.
Le projet BIJOU à pour objectif d'amplifier :
- la promotion de truffes de qualité avec le développement d’indicateurs de la qualité et de la provenance
- l'optimisation de la production en vergers truffiers par le développement d’itinéraires de culture anticipant les changements climatiques,
- la protection des ressources naturelles trufficoles en phase avec la gestion forestière.
et le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) :
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ARTBFC - Chef de file
Association Régionale des Truffes en Bourgogne-Franche-ComtéINRAE
Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'EnvironnementCNPF BFC
Centre National de la Propriété Forestière en Bourgogne-Franche-ComtéONF
Office National des ForêtsCTIFL
Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et LégumesPépinières Naudet Chambre d'Agriculture BFC Chambre Interdépartementale
d'Agriculture (CIA) 25/90
Les actions
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OBJECTIF 1
Caractériser la production de truffes et des facteurs environnementaux de trois parcelles en milieu naturel :
2 en forêt privée (sites 1 et 3) et 1 en forêt domaniale (site 2).► Espèces de truffes récoltées
La grande majorité des espèces de truffes récoltées sont des Tuber Uncinatum.
Vient ensuite par ordre d’importance Tuber Mesentericum, Tuber Excavatum, Tuber Rufum et Tuber Macrosporum.► Répartition des truffes sur l’un des sites étudié (site n°3)
Une cartographie de la production de truffe en milieu naturel à l’échelle d’une parcelle forestière est unique !
Pendant la durée du projet, ces sites ont été cavés (terme désignant la recherche de truffe au chien) en moyenne 6 à 7 fois par saison de cavage.
Les récoltes ont soufferts de 3 années de sècheresse consécutives auxquelles s’ajoutent des défoliations massives de Bombyx disparate deux années de suite. De fortes mortalités de charme sont constatées suite à ces stress. On distingue donc une grande variabilité annuelle de récolte de truffes liée à la météorologie.Constat :
- Les espèces de truffe cohabitent assez peu. 30 % des mésentérique sont sur une place à truffe de Bourgogne et seulement 5 % des excavatum sont avec des truffes de Bourgogne.
- La plupart des truffes sont superficielles (inférieure à 5 cm).
- Aucune interaction n’est détectée entre la maturité de la truffe et la profondeur à laquelle elle est récoltée.
- La majorité (entre 50 et 80%) des truffes récoltées sont de stade de maturité 3 et 4 (en nombre et en poids), ce qui correspond à de belles truffes matures.
- Le poids moyen des truffes trouvées pour T. uncinatum semble, mais en partie seulement, corrélé aux facteurs météorologiques.
- Un peu moins de la moitié des truffes sont récoltés dans de grandes places à truffe très productives mais qui représentent moins de 10 % des places à truffes.
- De nouvelles places à truffes sont répertoriées chaque année mais la majorité des truffes sont récoltés sur une place à truffe préexistante.
► Place à truffes (site n°3)
Constat :
- Pas d’effet des places à feu et des coulées de gibier sur la production de truffe.
- Importance de la fraicheur apportée par le couvert végétal car plus de 90 % des truffes sont récoltées sous une couverture végétale quasi complète.
OBJECTIF 2
Analyser l’impact des éclaircies sur la production de truffe de Bourgogne en milieu naturel afin de faire progresser les connaissances sur la sylviculture permettant de favoriser la truffe sans sacrifier la production de bois.► Mise en place de 3 modalités d’éclaircie répétées 3 fois sur chacun des 3 sites :
- Modalité 1 : éclaircie forte par balivage du taillis en réservant 200 à 300 tiges/ha futaie comprise ou prélèvement de 75% des tiges.
- Modalité 2 : éclaircie « par le haut » du taillis réservant 450 à 550 tiges/ha ou prélèvement de 50% des tiges.
- Modalité 3 : zone témoin dans laquelle il n’y a aucune intervention.
Constat après exploitation :
Les truffes ont été récoltées avant et après exploitation.
Les conditions météorologiques et les mortalités de charmes n’ont permis de récolter qu’un faible échantillon de truffes.- Sur le site 1, on récolte plus de truffes (69% des truffes) dans les modalités sans intervention (témoin). Dans les zones éclaircies, on récolte plus de truffe dans la modalité d’éclaircie modérée (22% des truffes). Ces tendances sont à confirmer sur du long terme.
- Le site 2 n’a malheureusement pas donné de truffe les dernières années de l’étude.
- Les rares truffes cavées après exploitation sur le site 3 proviennent des zones témoin, non éclaircies.
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OBJECTIFS
- Développement d'un outil colorimétrique devant permettre de définir le stade de maturité d’une truffe de Bourgogne (et donc si elle est commercialisable) en fonction de la couleur de la glèba.
- Comprendre l’origine et la diversité des arômes de la truffe de Bourgogne à travers des analyses sensorielles et physico-chimiques.
- Caractérisation physico-chimique des composés volatils des truffes de Bourgogne.
- Développement d’outils d’analyses moléculaires dans le but d’identifier des liens entre la provenance et la qualité des truffes.
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OBJECTIFS
- Mise au point d’itinéraires techniques innovants dans les conditions de fond de vallon inondable
- Mise au point d’itinéraires techniques innovants sur plateau calcaire sec
Volet 1 - Analyser les facteurs et techniques permettant d’offrir la disponibilité en eau optimale pour la truffe
Volet 2 – Définir les itinéraires techniques les mieux adaptés aux plateaux calcaires superficiels.