Journée technique - Quel avenir pour les forêts alluviales du Rhône et de la Saône ? 

Participation du CNPF BFC - 7 octobre 2025 - Lyon

Les forêts alluviales jouent des rôles écosystémiques multiples : refuge de biodiversité, corridor écologique, stabilisation des berges, régulation des inondations, protection de la ressource en eau, amélioration de la qualité de l’eau, captage et stockage de carbone, attrait paysager, production de bois, îlot de fraicheur…

Organisé dans le cadre du volet « zones humides » du plan Rhône-Saône et du « plan national d’actions en faveur des forêts alluviales du Rhône et de l’Epipactis du Castor », ce séminaire, basé sur des retours d’expériences, avait pour but d’échanger sur la fonctionnalité de la ripisylve et sa gestion.

La journée fut organisée par la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels et le Conservatoire botanique national du Massif central, avec le soutien de l’Union européenne et de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes ; animée par de nombreux organismes, elle a regroupé une cinquantaine de participants, tous professionnels. 

Le CNPF intervenait pour présenter les travaux de Tom Schriewer, stagiaire en Master Bioingénieur Gestion des Forêts et des Espaces Naturels à l’Université de Gembloux (Belgique), sur le thème « Sensibiliser les propriétaires privés et leurs gestionnaires forestiers sur les bonnes pratiques de gestion de leurs ripisylves ». L’idée étant d’obtenir des ripisylves irrégulières, composées d’essences indigènes adaptées aux conditions de la station afin de développer la multifonctionnalité du peuplement. 

7 axes principaux ont été développés dans ce travail :

  • Tester la capacité du CNPF à aisément localiser les secteurs à enjeux au regard des documents de gestion et des données cartographiques à sa disposition ;
  • Réaliser une clé dichotomique afin de qualifier les ripisylves et donner quelques axes de gestion à l’aide de 6 critères simples ;
  • Lister les itinéraires sylvicoles possibles en fonction de la situation ;
  • Créer une série d’annexes en fonction des contextes écologiques ou réglementaires pouvant influencer la gestion (présence du castor, site Natura 2000, Obligation Réelle Environnementale…) ;
  • Reprendre et illustrer la liste d’espèces exotiques envahissantes (EEE) élaborée par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et l’enrichir de quelques ligneux indésirables en ripisylve ;
  • Ajouter quelques observations complémentaires à l’Indice de Biodiversité Potentielle afin de le rendre plus pertinent pour ce type de milieux.

Si le travail de Tom Schriewer pourra aisément être mise en œuvre par le CNPF (visite conseil, instruction et suivi de documents de gestion, documentation sur le site Internet, réunions de sensibilisation des propriétaires…), force est de constater que son stage n’a pas permis d’identifier aisément les bons interlocuteurs pour le propriétaire (voire pour le CNPF) dans les méandres des structures en charges de l’eau.
Nul doute que ce séminaire contribuera à combler cette lacune !